Comment digitaliser son recrutement en tant que PME ?

La digitalisation du recrutement est devenue essentielle pour les PME. Cet article vous explique comment :

  • Offrir une expĂ©rience candidat fluide et mobile-first.
  • Utiliser votre marque employeur comme levier d’attraction.
  • Éviter les process Ă©clatĂ©s grĂące Ă  une base centralisĂ©e.
  • Automatiser les tĂąches rĂ©pĂ©titives pour gagner du temps.
  • Diffuser efficacement vos offres d’emploi.
  • AmĂ©liorer la collaboration interne autour du recrutement.

Pourquoi digitaliser son recrutement ?

Tout est devenu digital. On achĂšte en quelques clics sur Amazon, on rĂ©serve ses vacances sur son smartphone
 et les candidats s’attendent Ă  la mĂȘme simplicitĂ© quand ils postulent Ă  un emploi.

Le parallùle avec l’e-commerce est frappant : prùs de 3 acheteurs sur 5 abandonnent leur panier en ligne avant de finaliser.

Dans le recrutement digital, c’est encore pire. Si le processus n’est pas fluide et pensĂ© mobile, vous perdez vos talents avant mĂȘme de les rencontrer.

Un site carriĂšre classique ne convertit que 0 Ă  2 % de ses visiteurs en candidats, alors qu’avec une expĂ©rience digitale optimisĂ©e (SEO, contenu marque employeur, mobile first), ce taux peut ĂȘtre multipliĂ© par 10 et ainsi crĂ©er une vĂ©ritable source d'acquisition des candidats.

Digitaliser son recrutement est devenu un enjeu vital pour toute PME qui a besoin de talents.

Digitaliser son recrutement avec un funnel de conversion candidat simple

Comme en marketing, il faut penser funnel de conversion. Un candidat doit ĂȘtre guidĂ© depuis l’endroit oĂč il se trouve (Google Jobs, LinkedIn, rĂ©seaux sociaux, articles, jobboards spĂ©cialisĂ©s ...) jusqu’à l’acte de candidature.

Les 3 étapes clés :

  1. Être prĂ©sent lĂ  oĂč se trouvent les candidats.
  2. Offrir une expérience sans friction, surtout sur mobile (plus de 90 % des candidatures se font sur smartphone).
  3. Permettre de postuler en un clic, via un CV ou un profil LinkedIn.

Saviez-vous que 90 % des utilisateurs de LinkedIn en Belgique sont exclusivement sur mobile ?

Utiliser sa marque employeur

Pourquoi un candidat choisirait-il votre PME plutĂŽt qu’une autre sociĂ©tĂ© avec un poste et un salaire Ă©quivalents ? La rĂ©ponse tient Ă  votre marque employeur.

Celle-ci doit ĂȘtre authentique. On oublie le “bullshit” et les beaux discours marketing : il faut parler vrai.

Questions Ă  se poser :

  • Quelle est votre culture de travail ?
  • Quelles sont vos valeurs et votre vision ?
  • Quels projets concrets mĂšnent vos Ă©quipes ?
  • Quelles opportunitĂ©s d’évolution ou formations proposez-vous ?

84 % des candidats recherchent des informations sur la marque employeur avant de postuler, et ce chiffre grimpe encore pour les profils pénuriques.

Un site carriĂšre vide ou obsolĂšte devient un frein majeur.

Pensez aussi Ă  adapter vos contenus selon vos profils cibles : un ouvrier, un ingĂ©nieur ou un IT n’auront pas les mĂȘmes attentes ni le mĂȘme langage.

Éviter les process Ă©clatĂ©s

Trop de PME gĂšrent encore leurs recrutements via un mĂ©lange d’emails, d’Excel, de Dropbox ou Sharepoint. RĂ©sultat : des process Ă©clatĂ©s et inefficaces.

Exemples concrets :

  • Un candidat dĂ©jĂ  rencontrĂ© est recontactĂ© par erreur.
  • Un profil prometteur est perdu faute de base centralisĂ©e.
  • Des retours candidats sont oubliĂ©s, ternissant l’image employeur

Une base de données centralisée

La clĂ© de la digitalisation, c’est la centralisation des donnĂ©es.

Avec un ATS (Applicant Tracking System), vous créez une base unique qui :

  • Garde l’historique de chaque candidat,
  • Partage les informations entre managers,
  • Permet de constituer un vivier pour de futurs recrutements,
  • Simplifie le rejet ou le suivi automatisĂ© des candidatures.

Ainsi, plus de pertes d’informations et un accĂšs instantanĂ© Ă  vos talents, mĂȘme ceux rencontrĂ©s par le passĂ©.

Digitaliser son recrutement en automatisant les tĂąches chronophages

Le but n’est pas de remplacer l’humain, mais de libĂ©rer du temps.

L’automatisation rĂ©duit les tĂąches opĂ©rationnelles pour se concentrer sur ce qui compte : la rencontre humaine.

Exemples d’automatisations utiles :

  • CrĂ©ation automatique de fiches candidats (lecture CV, compĂ©tences, langues, etc.).
  • Envoi de refus automatisĂ©s et personnalisĂ©s.
  • Relances d’anciennes candidatures.
  • Tri des CV avec extraction des compĂ©tences clĂ©s.
  • Qualification via formulaires courts.
  • GĂ©nĂ©ration automatique d’annonces, traductions, et contenus pour rĂ©seaux sociaux.
  • Diffusion multi-plateformes automatisĂ©e.

Avec l’IA, ces Ă©tapes deviennent encore plus fluides et prĂ©cises.

La diffusion automatisée des offres d'emploi

Publier sur LinkedIn, Indeed ou Google Jobs semble simple, mais c’est chronophage.

Les candidats sont dispersés sur plusieurs canaux : il faut donc multidiffuser efficacement.

GrĂące Ă  des outils de multidiffusion, une annonce peut ĂȘtre publiĂ©e en un clic sur tous les canaux pertinents.

Avantages :

  • Gain de temps considĂ©rable.
  • VisibilitĂ© maximale auprĂšs des bons candidats.
  • Couverture complĂšte du marchĂ© de l’emploi sans effort supplĂ©mentaire.

Faciliter la communication interne

Recruter ne se fait jamais seul. Dans une PME, plusieurs acteurs interviennent : dirigeants, managers, RH


Sans outil central, la communication devient éclatée.

Les bĂ©nĂ©fices d’un outil centralisĂ© :

  • Notes et Ă©valuations directement sur la fiche candidat.
  • Suivi en temps rĂ©el des recrutements.
  • DĂ©cisions tracĂ©es et transparentes.

RĂ©sultat : un processus plus collaboratif, rapide et clair — gage de professionnalisme auprĂšs des candidats.

Conclusion : digitaliser son recrutement, une nécessité pour les PME

Ne pas digitaliser son recrutement, c’est perdre ses candidats avant mĂȘme de les rencontrer.

En résumé :

  • Une expĂ©rience candidat mobile-first et fluide.
  • Une marque employeur authentique et visible.
  • Une base de donnĂ©es centralisĂ©e et intelligente.
  • Des process automatisĂ©s pour se concentrer sur l’humain.

Digitaliser son recrutement, c’est remettre l’humain au centre.

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Je vois l’évolution d’un cĂŽtĂ©, le potentiel de l’autre. Et je savoure ! 

À gauche, Charlotte Courtat. Elle a commencĂ© comme junior recruteuse chez Betuned. Aujourd’hui, elle est Product & Account Manager chez Jobloom. Trois ans Ă  apprendre, tester, monter en puissance. Et franchement, quelle montĂ©e. Bravo Charlotte ! À droite, Romane Willemart. Elle a commencĂ© cette semaine comme junior en communication digitale. Elle dĂ©couvre tout, pose plein de questions, observe 
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Transformer n'est pas réorganiser : Le guide de survie humain pour les RH face au changement radical. 

70 % des transformations Ă©chouent Ă  cause du facteur humain. DĂ©couvrez le guide RH inspirĂ© du cas RTBF pour rĂ©ussir votre conduite du changement et ne laisser personne de cĂŽtĂ©.Je vais ĂȘtre franche avec vous. Le mot "transformation" me fatigue. On l'entend partout, dans tous les comitĂ©s de direction, sur toutes les slides PowerPoint. Le problĂšme ? On l'a vidĂ© de son sens. On l'a rĂ©duit Ă  des organigrammes, des process et des outils. On a oubliĂ© que transformer une entreprise, c'est avant tout accompagner des ĂȘtres humains qui perdent leurs repĂšres.Quand j'ai discutĂ© avec Christine Thiran, DRH de la RTBF, j'ai compris que j'avais en face de moi une leader qui n'avait pas oubliĂ©. Elle a pilotĂ© une des mutations les plus profondes du paysage mĂ©diatique belge, non pas depuis une tour d'ivoire, mais depuis les tranchĂ©es, au plus prĂšs de ses Ă©quipes.Son tĂ©moignage est un antidote puissant Ă  la dĂ©shumanisation du changement. Oubliez les consultants et les schĂ©mas complexes. Voici les leçons humaines d'une transformation radicale.Le choc initial : Accepter et nommer le deuilImaginez la scĂšne. Vous rĂ©unissez vos 200 meilleurs cadres. Des gens qui ont bĂąti leur carriĂšre, leur identitĂ© professionnelle, au sein d'une structure qu'ils connaissent par cƓur. Et lĂ , vous leur annoncez la nouvelle.Christine le raconte sans dĂ©tour : « On a annoncĂ© Ă  tous ces cadres qu'une grosse partie allait devoir
 on allait leur retirer leur mandat. »Le mot est lĂąchĂ© : "retirer". Ce n'est pas une "Ă©volution de carriĂšre", c'est une perte. Une perte de statut, de repĂšres, de relations de travail construites sur des annĂ©es. C'est prĂ©cisĂ©ment Ă  cet instant, en niant l'impact Ă©motionnel, que la plupart des plans de transformation sĂšment les graines de leur propre Ă©chec.Ce que Christine et son Ă©quipe ont eu l'intelligence de faire, c'est de nommer les choses. Ses mots sont forts et rĂ©sonnent encore en moi : « On a fait Ă©normĂ©ment de programmes d'accompagnement, de gestion du deuil parce que couper, casser les Ă©quipes comme ça
 il y a un deuil. Il faut le reconnaĂźtre, mĂȘme si mon patron, ça l'Ă©nervait que je parle de ça. »Parler de "deuil" en entreprise, ça peut paraĂźtre excessif. Pourtant, c'est exactement ce que modĂ©lise la cĂ©lĂšbre Courbe du Changement d'Elisabeth KĂŒbler-Ross. Initialement appliquĂ©e aux phases du deuil, elle dĂ©crit parfaitement les Ă©tapes Ă©motionnelles que traverse un collaborateur face Ă  un changement majeur : le choc, le dĂ©ni, la colĂšre, la nĂ©gociation, la tristesse, et enfin, l'acceptation. Ignorer ces phases, c'est la garantie de voir la rĂ©sistance s'installer durablement.‍La Courbe du Changement : Comprendre les phases Ă©motionnelles d'une transformation.‍La philosophie cardinale : "Ne laisser personne sur le bord"Face Ă  ce chaos Ă©motionnel, une seule boussole a guidĂ© l'action de la DRH de la RTBF. Une phrase simple, mais qui change tout.« Il Ă©tait juste essentiel de ne laisser personne sur le bord. [...] Le pire, c'est de laisser les gens sur le cĂŽtĂ©. Ils ne comprendront pas et ils commenceront Ă  avoir des pensĂ©es qui ne sont pas positives. »Cette phrase n'est pas un vƓu pieux. C'est une stratĂ©gie. C'est la conviction que l'Ă©nergie dĂ©pensĂ©e Ă  accompagner chaque individu est un investissement, et non un coĂ»t. ConcrĂštement, ça veut dire quoi ? Christine explique avoir "motivĂ© ses Ă©quipes Ă  aller chercher les gens", Ă  comprendre pourquoi un cadre n'avait pas postulĂ© Ă  un nouveau poste, Ă  s'assurer que chacun avait une porte de sortie ou un chemin de transition clair.Cette approche est aux antipodes de la mĂ©thode classique qui consiste Ă  annoncer le plan et Ă  laisser les gens se dĂ©brouiller. Le rĂ©sultat ? Ce chiffre n'est pas une intuition, mais une dure rĂ©alitĂ©. Une Ă©tude fondatrice de la Harvard Business Review ("The Hard Side of Change Management") confirme que prĂšs de 70 % des initiatives de transformation Ă©chouent. La raison principale ? Les entreprises se concentrent sur les aspects techniques (structure, process) et nĂ©gligent l'Ă©lĂ©ment humain, la "partie soft", qui est en rĂ©alitĂ© la plus dure Ă  gĂ©rer. En ne laissant personne sur le cĂŽtĂ©, la RTBF n'a pas seulement fait preuve d'humanitĂ© ; elle a dĂ©samorcĂ© la principale bombe Ă  retardement de son projet.(Source : "The Hard Side of Change Management", Harold L. Sirkin, Perry Keenan, and Alan Jackson, Harvard Business Review, Octobre 2005. URL : https://hbr.org/2005/10/the-hard-side-of-change-management)La mĂ©canique du succĂšs : Allier le sens et la structureAvoir une philosophie, c'est bien. Avoir une mĂ©thode pour l'appliquer, c'est mieux. Le cĂ©lĂšbre modĂšle de conduite du changement en 8 Ă©tapes de John Kotter offre une grille de lecture parfaite pour comprendre la rĂ©ussite de la RTBF. Si l'entreprise n'a pas consciemment cochĂ© chaque case, on retrouve l'esprit de ces Ă©tapes clĂ©s dans son approche.Voici les 8 Ă©tapes du modĂšle de Kotter :CrĂ©er un sentiment d'urgence.Former une coalition directrice puissante.DĂ©velopper une vision et une stratĂ©gie.Communiquer la vision du changement.Donner aux employĂ©s le pouvoir d'agir.GĂ©nĂ©rer des victoires Ă  court terme.Consolider les acquis et produire encore plus de changement.Ancrer les nouvelles approches dans la culture d'entreprise.Dans son tĂ©moignage, Christine met particuliĂšrement l'accent sur les Ă©tapes 1, 4 et 6. L'urgence (la survie du mĂ©dia face aux nouveaux usages), la communication de la vision (« On a passĂ© beaucoup de temps Ă  expliquer le sens, le pourquoi. [...] Avoir un storytelling qui faisait sens. ») et les victoires Ă  court terme (la promesse de mobilitĂ© interne, accueillie avec scepticisme mais prouvĂ©e par les chiffres : 146 postes sur 154 pourvus en interne) ont Ă©tĂ© les piliers visibles de leur succĂšs.Ce que je retiens, en tant que leader...L'aventure de la RTBF n'est pas une simple rĂ©organisation. C'est une masterclass sur le leadership en temps de crise. Elle nous rappelle que notre rĂŽle, en tant que leaders RH, n'est pas de dessiner des cases, mais de tenir la main. De reconnaĂźtre la douleur, de donner un cap clair et de ne jamais, jamais, considĂ©rer l'humain comme une variable d'ajustement.La vraie transformation ne se mesure pas Ă  la beautĂ© du nouvel organigramme, mais Ă  la rĂ©silience et Ă  la confiance des Ă©quipes qui l'ont traversĂ©e.Et vous, dans vos transformations, comment vous assurez-vous que personne ne reste sur le bord du chemin ?Envie d'aller plus loin?Cette question en amĂšne une autre, tout aussi cruciale : une fois la nouvelle structure en place, comment s'assurer que les nouveaux rĂŽles soient clairs, motivants et vraiment alignĂ©s avec la vision ? Car le risque est grand de retomber dans ses travers avec des fiches de poste qui ne reflĂštent pas le changement.Transformer les rĂŽles sur le papier est une chose. Les faire vivre en est une autre. C'est un dĂ©fi que je rencontre tous les jours. C'est pourquoi nous organisons des sessions d'introduction Ă  Jobloom, courtes et interactives. L'objectif ? Vous montrer concrĂštement comment repenser vos descriptions de mission pour en faire de vĂ©ritables outils de management et de motivation.Pour dĂ©couvrir une mĂ©thode et des exemples concrets, rejoignez l'une de nos prochaines sessions. L'inspiration est garantie.‍

Quand j’ai accouchĂ©, on m’a dit : « Il faut tout un village pour Ă©lever un enfant. » Aujourd’hui, je peux vous dire qu’il en faut deux pour faire grandir une start-up. 

Parce qu'entreprendre, ce n’est pas juste « kiffer sa libertĂ© » et « disrupter des marchĂ©s ». C’est se lever avec 1000 idĂ©es et se coucher avec 1000 doutes. (Quand on a le luxe de dormir, Ă©videmment). 🙃 Et dans tout ce chaos, on a besoin d'alliĂ©s. Des vrais. Nos investisseurs en font partie. Mais je ne parle pas ici d’un chĂšque et d’un pouce levĂ© en visio chaque trimestre. Je parle de gens qui s'impliquent, qui s'exposent, qui prennent des risques avec toi. Je parle de gens qui : 👉 dĂ©cryptent tes silences. 👉 te disent ce que tu n’as pas envie d’entendre. 👉 t’aident Ă  transformer une intuition floue en plan d’action clair. Parce que oui, les boards, c’est bien. Mais c’est souvent trop espacĂ©, trop superficiel, trop poli, trop verni. Trop loin du rĂ©el. Alors chezJobloom, j'ai voulu faire autrement. On a organisĂ© notre tout premier Investor Day avec des ateliers de rĂ©flexion. Et on a travaillĂ©, ensemble. Et franchement ? Cela m'a fait beaucoup de me sentir soutenue et entourĂ©e. C’est ça, la smart money pour moi. 😊 Pas juste du cash mais de l’écoute, du cerveau, du temps offert. Le plus dur maintenant ? Faire durer ça. En faire une habitude. Un rĂ©flexe collectif. Et amplifier encore la dynamique. À tous ceux qui investissent avec le cƓur, la tĂȘte et le temps : merci. 🙏 Vous ne financez pas juste des boĂźtes. Vous aidez Ă  rendre l’impossible
 un peu plus possible. Et pour nous, fondateurs
 ça change tout. Vraiment.

Marque employeur : arrĂȘtez de vendre du rĂȘve, laissez vos collaborateurs raconter la vraie histoire. 

Votre marque employeur manque d'authenticitĂ© ? ArrĂȘtez de vendre du rĂȘve et dĂ©couvrez comment transformer vos collaborateurs en vos meilleurs ambassadeurs.Il y a une scĂšne que je vois trop souvent. Une entreprise dĂ©pense des fortunes dans une campagne de recrutement magnifique. Des visuels lĂ©chĂ©s, des slogans inspirants, des promesses d'Ă©panouissement... sur le papier, c'est parfait. Mais en interne, les collaborateurs lĂšvent les yeux au ciel. Parfois, ils en rient. Parfois, ils sont juste cyniques.Ce dĂ©calage, ce grand Ă©cart entre la vitrine et l'arriĂšre-boutique, c'est le cancer silencieux de la marque employeur.Lors de ma rĂ©cente conversation avec Anne-Sophie NoĂ«l que j’ai eu le plaisir d’interviewer dans l’épisode 32 du podcast HR Stay Tuned, elle a mis le doigt sur ce qui fait mal avec une franchise qui m'a marquĂ©e : « S'il y a un dĂ©calage entre ce qu'une entreprise va dire d'elle-mĂȘme en communication externe, ses ambassadeurs, c'est-Ă -dire ses collaborateurs, vont trĂšs rapidement dire : "Non, non, non, ça c'est du bullshit, ce n'est pas exactement comme ça." »"Bullshit". Le mot est lĂąchĂ©. Et il est juste.A une Ă©poque oĂč la confiance est une monnaie si rare, il est temps d'arrĂȘter ce théùtre d'entreprise. ArrĂȘtons de vendre du rĂȘve. Commençons Ă  partager la rĂ©alitĂ©.La crise de crĂ©dibilitĂ© : pourquoi personne ne croit plus Ă  vos photos de stockLe problĂšme n'est pas nouveau. En fait, c'est le sujet sur lequel j'ai fait mon mĂ©moire de fin d'Ă©tudes : l'alignement entre la communication interne et externe. DĂ©jĂ  Ă  l'Ă©poque, l'Ă©vidence me sautait aux yeux. Et aujourd'hui, le phĂ©nomĂšne est amplifiĂ© par une transparence radicale imposĂ©e par le digital.Vos candidats ne sont pas naĂŻfs. Avant mĂȘme de postuler, ils ont dĂ©jĂ  menĂ© leur enquĂȘte sur les rĂ©seaux sociaux, ou en contactant d'anciens employĂ©s. Ils savent. Et les chiffres le confirment. Selon une Ă©tude de LinkedIn Talent Solutions, les candidats font trois fois plus confiance aux employĂ©s d'une entreprise qu'Ă  l'entreprise elle-mĂȘme pour obtenir une information crĂ©dible sur l'environnement de travail.Trois fois.Relisez cette statistique. Elle signe l'acte de dĂ©cĂšs de la communication corporate top-down et aseptisĂ©e. Le site carriĂšre avec des acteurs souriants autour d'une machine Ă  cafĂ© ? Personne n'y croit. Le discours policĂ© du CEO sur les "valeurs" ? Il est immĂ©diatement confrontĂ© aux rĂ©cits, bons ou mauvais, que partagent les Ă©quipes sur le terrain.Comme le dit si bien Anne-Sophie, vos vĂ©ritables ambassadeurs ne sont pas vos agences de com. « Les collaborateurs d'une entreprise sont ses premiers ambassadeurs. » Ils sont votre seule source de vĂ©ritĂ©. Les ignorer, ou pire, les contredire, n'est pas seulement une erreur. C'est un suicide de marque.La rĂ©volution de l'authenticitĂ© : co-crĂ©er votre histoire, ne plus l'inventerAlors, on fait quoi ? On baisse les bras ?Au contraire. On change radicalement de paradigme. La solution est d'une simplicitĂ© dĂ©sarmante, mais elle demande du courage : il faut faire de l'authenticitĂ© une stratĂ©gie.Anne-Sophie l'a parfaitement rĂ©sumĂ© : « Une bonne campagne d'employer branding, pour moi, c'est une campagne qui est faite avec les collaborateurs. »Cela va bien au-delĂ  de quelques tĂ©moignages vidĂ©o scriptĂ©s. Il s'agit de co-crĂ©er votre rĂ©cit. Cela s'appelle l'"Employee Advocacy", mais dĂ©barrassons-nous du jargon. En clair, il s'agit de crĂ©er un environnement oĂč vos Ă©quipes sont non seulement Ă©coutĂ©es, mais oĂč elles se sentent fiĂšres et en sĂ©curitĂ© pour partager leur expĂ©rience rĂ©elle.Comment on fait, concrĂštement ?Écoutez avant de parler : Qu'est-ce que vos collaborateurs aiment VRAIMENT chez vous ? Qu'est-ce qui les fait vibrer ? Qu'est-ce qui les frustre ? Lancez des enquĂȘtes, des focus groupes, des conversations informelles. Cherchez la matiĂšre brute, pas le vernis.Identifiez vos vrais conteurs : Donnez la parole Ă  tout le monde. Pas seulement aux managers ou aux "bons Ă©lĂšves". Mettez en avant le technicien qui rĂ©sout des problĂšmes complexes, la comptable qui adore l'ambiance de son Ă©quipe, le jeune talent qui a Ă©tĂ© bien intĂ©grĂ©. Leur vĂ©cu est 1000 fois plus puissant que n'importe quel slogan.Fournissez-leur une scĂšne, pas un script : Votre site carriĂšre devrait ĂȘtre leur tribune. Votre compte LinkedIn devrait relayer leurs rĂ©ussites. Des entreprises comme Patagonia ou Decathlon ne s'encombrent pas de discours corporate ; elles montrent leurs employĂ©s en action, vivant la passion du sport ou de l'outdoor qui est l'ADN de la marque. Selon un rapport de MSLGroup, les messages partagĂ©s par les collaborateurs ont une portĂ©e 561% plus grande que les mĂȘmes messages partagĂ©s via les canaux officiels de la marque. C'est un levier marketing et RH monumental, basĂ© sur la confiance.Mon combat : rendre l'authenticitĂ© accessibleCette conviction, je la porte depuis des annĂ©es. C'est ce qui m'a poussĂ©e rĂ©cemment Ă  lancer Jobloom, ma nouvelle aventure. J'ai vu trop d'entreprises vouloir ĂȘtre authentiques, mais se heurter au manque de temps ou de budget pour crĂ©er du contenu de qualitĂ©.Mon obsession, c'est de rendre cette authenticitĂ© "sexy" et accessible. Comme je l'expliquais Ă  Anne-Sophie, on intĂšgre directement la crĂ©ation de ce contenu vivant et incarnĂ© dans la conception des sites carriĂšre. On aide les entreprises Ă  interviewer leurs talents, Ă  transformer ces pĂ©pites en histoires captivantes, pour que leur marque employeur soit enfin le reflet fidĂšle et attractif de leur culture.Car au final, la meilleure marque employeur n'est pas celle qui promet la lune. C'est celle qui vous dit : "VoilĂ  qui nous sommes, avec nos forces, nos dĂ©fis, et les gens incroyables qui font tourner la boutique. Si ça vous parle, rejoignez-nous."C'est une invitation, pas une publicitĂ©. Et c'est lĂ  toute la diffĂ©rence.

Amélie

Fondatrice de Jobloom et Betuned, AmĂ©lie Alleman est une entrepreneure passionnĂ©e qui bouscule les codes du recrutement depuis plus de 15 ans. Elle innove Ă  la croisĂ©e de la communication, du marketing digital et de la technologie pour rendre le recrutement plus humain et adaptĂ© aux attentes des talents d’aujourd’hui. Ses solutions accompagnent aujourd’hui aussi bien les startups que les grands groupes dans leur transformation RH.